A la Mémoire de Christian

À la mémoire de Christian – Le récit d’une mère

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Je m’appelle Sharon, et j’ai trois fils.

Notre famille était une famille comme les autres. Les garçons étaient très près les uns des autres quand ils étaient jeunes.

À l’extérieur de l’école, ils jouaient au soccer, au hockey et au football.

Ils aimaient jouer à des jeux de société, faire du vélo, sauter sur le trampoline, regarder des films et jouer à des jeux vidéo.

Nous avons fait des voyages au Mexique, à San Diego, à Disneyland et à Shuswap en Colombie-Britannique. On a aussi fait des sorties en nature et au zoo.

Christian était mon plus jeune.

Il était timide.

Il aimait beaucoup taquiner et il avait un sens de l’humour bien à lui.

Il adorait rire.

Son sourire était contagieux et ses beaux yeux bruns étaient brillants.

Christian était espiègle.

Il était toujours prêt à aider à la maison, que ce soit pour nettoyer la table ou bien tondre le gazon.

Christian était attentionné, et il faisait attention aux autres.

Il adorait cuisiner et avait toute une dent sucrée!

Il aimait jouer aux Legos et construire un tas de choses.

Il avait beaucoup d’affection pour nos Sheltie.

Christian ne parlait pas beaucoup de ses émotions.

Il vivait sa vie à toute allure et appréciait les choses les plus simples.

Chaque jour, il me disait qu’il m’aimait.

Christian est décédé alors qu’il avait à peine 20 ans. Il est décédé des suites d’une dépendance à la drogue.

La dépendance n’a pas de limites.

Mon mari et moi, on avait parlé de la drogue et de l’alcool à nos enfants.

Chaque soir, on soupait en famille.

Nos garçons savaient faire la différence entre ce qui était bien ou mal.

Ils étaient polis et toujours respectueux envers les autres.

Je pensais qu’on était passés au travers des années les plus difficiles lorsque Christian a terminé l’école secondaire.

J’avais tort!!

À 18 ans, comme bien des jeunes, Christian a commencé à consommer de la marijuana.

La première fois qu’on essaie une drogue, bien sûr que c’est par choix. Et ce choix peut mener à une dépendance, comme ça a été le cas pour notre fils.

Certains croient aujourd’hui que c’est moins dangereux de consommer des médicaments d’ordonnance pour se droguer. Mais ces drogues sont toutes aussi mortelles que celles qu’on trouve dans la rue.

À mesure que la dépendance de Christian prenait de l’ampleur, on a constaté un gros changement dans sa personnalité.

Il éprouvait de la colère.

Il faisait de l’insomnie, mais ne manquait jamais une journée de travail.

Il était passé maître dans l’art de la manipulation.

Il mentait, et finissait par croire ses propres mensonges.

Il avait des amis qu’on n’a jamais rencontrés.

Christian continuait de souper en famille, mais il perdait du poids.

Nous l’avons mis en dehors de la maison deux fois, à cause de son comportement et des choix qu’il faisait.

Christian était suivi par un thérapeute.

Il refusait de voir qu’il avait un problème et rejetait toujours le blâme sur les autres.

Chaque jour, Christian luttait pour être notre fils, le garçon que nous avons élevé.

Mais il était pris entre l’amour qu’il éprouvait pour sa famille et sa dépendance.

Par moments, il nous arrivait de voir le garçon que nous avions toujours connu.

Les drogues étaient maintenant ses meilleures amies.

Christian ne méritait pas ce destin.

C’était un être bon, et dans sa courte vie il a touché beaucoup de gens.

On a reçu des condoléances de gens qu’on n’avait jamais rencontrés.

Eux aussi savaient à quel point notre fils était extraordinaire!

La perte d’un enfant est la plus dévastatrice qui soit.

On aimerait tellement qu’il ait connu une autre vie.

Il n’ira jamais à l’université et n’exercera jamais le métier de ses rêves.

Il ne visitera jamais les endroits qu’il voulait visiter.

Christian ne pourra jamais se marier ni avoir d’enfants.

Tout ce qu’il nous reste, ce sont des souvenirs.

Notre maison n’est plus la même.

Je ne serai plus jamais la même.

Je ne suis plus la personne que j’étais.

Je ne suis plus la femme, la mère ni l’amie que j’étais avant ce qui est arrivé à notre famille.

J’aurai toujours un grand vide dans mon cœur.

Les jours les plus sombres, je sais que Christian aimait sa famille. Il savait à quel point nous l’aimions tous.

Il serait triste de nous voir souffrir autant aujourd’hui.

Respectez-vous. Choisissez bien vos amis.

Battez-vous pour vos convictions.

Vous POUVEZ survivre à l’adolescence et avoir une vie heureuse et comblée, comme aurait pu être celle de Christian.

Le malheur peut aussi frapper de bonnes personnes.

Sharon, la mère de Christian

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