La conduite avec facultés affaiblies

Aidez vos adolescents à comprendre les dangers que représente la conduite sous l’influence de l’alcool ou de la drogue.

La conduite sous l’influence de la drogue se définit comme étant la conduite d’un véhicule motorisé alors que les facultés sont affaiblies par tout type de drogue, de médicaments ou de combinaison de drogues, médicament et alcool, notamment les substances illicites, les psychotropes d’ordonnance et les médicaments vendus sans ordonnance qui ont une influence sur la capacité des individus à conduire prudemment.

Il se peut que votre ado soit assez vieux pour conduire une automobile, ou un véhicule motorisé comme un VTT, une moto hors route, un bateau ou, encore, faire fonctionner de la machinerie agricole, des tracteurs à gazon ou tout autre forme de véhicules en mouvement. Les jeunes conducteurs courent déjà un risque plus élevé d’accidents de la route, car les nouveaux conducteurs manquent souvent d’expérience derrière le volant.

Alors, les jeunes doivent savoir que le cannabis incluant ses produits comestibles peut, comme l’alcool, grandement influencer leur capacité à opérer toute machinerie ou à conduire quelconque véhicule.

Les études démontrent que conduire sous l’effet du cannabis double les risques d’accident et une étude récente de JSD Canada a démontré que plus d’un tiers (37%) des ados croient que conduire gelé (après avoir consommé du cannabis) n’est pas aussi dangereux que conduire sous l’effet de l’alcool. Or, un étudiant du secondaire sur quatre avoue avoir embarqué dans une automobile dont le conducteur était sous l’influence de substances.

Il y a quelques perceptions erronées qu’ont souvent les jeunes :

  • La conduite avec facultés affaiblies n’est pas un problème grave;
  • Le cannabis au volant est plus sécuritaire que l’alcool au volant;
  • Une certaine consommation de drogue ne compromet pas la capacité à conduire;
  • Une certaine consommation de drogue améliore la capacité à conduire en raison du recours à des stratégies de compensation;
  • Il est peu probable que la conduite avec facultés affaiblies soit détectée.

Le cannabis et la conduite automobile

Regardons de près les mythes les plus courants chez nos jeunes conducteurs et découvrons ensemble les faits. C’est une façon stimulante de mieux comprendre, avec vos enfants, les enjeux reliés à la conduite sous l’influence du cannabis. (cliquez sur l’image pour télécharger le pdf)

Les effets de drogue au volant:

Le cannabis

Le cannabis a une influence considérable sur les aptitudes au volant. Il cause l’euphorie, un ralentissement de la pensée, la confusion, les troubles de mémoire et d’apprentissage, l’augmentation de la fréquence cardiaque et l’anxiété. Ces effets se font ressentir en à peine quelques minutes, atteignent leur maximum en environ une heure et demie, et peuvent durer jusqu’à deux heures.

Les recherches montrent également que les facultés pour la conduite sont encore plus affaiblies lorsque le cannabis est consommée en même temps que l’alcool.

Le cannabis ralentit la pensée, ce qui retarde les réactions dans les moments critiques au volant. Il crée aussi un effet de distorsion sur le temps et la distance, ce qui rend la tâche du conducteur compliquée lorsque vient le temps de manœuvrer dans les courbes et en présence d’autres véhicules circulant en sens inverse. La concentration et l’attention sont également affaiblies, ce qui augmente la probabilité que le conducteur soit distrait sur la route. Le taux d’accidents dans lesquels sont impliqués des conducteurs sous l’influence du cannabis est de deux à six fois plus élevé que celui dans lequel sont impliqués des conducteurs sobres, et il varie selon la durée et la quantité de drogue consommée.

Il est relativement facile de se procurer du cannabis, et nombreux sont les jeunes qui pensent être à l’abri des arrestations puisqu’il ne peut pas être détecté lors d’un Alcootest. Ces facteurs réunis contribuent à faire du cannabis la drogue la plus consommée par les jeunes conducteurs.

Les drogues illicites

La liste des drogues dures comprend les hallucinogènes, l’ecstasy, la cocaïne, le LSD, les méthamphétamines, le crack, l’héroïne et le crystal meth.

Toutes ces drogues causent des effets comme les hallucinations, l’impulsivité, l’irritabilité, les étourdissements, l’anxiété, la perte de coordination, et le sentiment d’être plus alerte qu’on l’est réellement.

La cocaïne est la drogue illicite la plus fréquemment décelée chez les victimes de la route, juste après le cannabis. Elle est associée aux excès de vitesse, à la perte de contrôle de véhicules, aux virages dangereux en présence d’autres véhicules, à la conduite agressive et à la conduite inattentive.

Les gens qui conduisent sous l’influence de la cocaïne sont de deux à dix fois plus à risque de provoquer des accidents.

Les médicaments d’ordonnance

Les médicaments d’ordonnance comme des analgésiques, dépresseurs ou des stimulants ne doivent jamais être pris sans une ordonnance d’un médecin et doivent être utilisés sous surveillance médicale;  cependant, ils sont souvent consommés à des fins récréatives. Les exemples de ces médicaments comprennent les benzodiazépines, le rohypnol, oxycodone, les sédatifs et ceux pour les troubles déficitaires de l’attention.

Les adolescents prennent ces médicaments souvent à partir de leurs propres armoires à médicaments à la maison afin d’expérimenter et ce, sans connaître les dommages potentiels qu’ils peuvent causer, y compris des réactions allergiques et des surdoses, les deux conduisant à la mort.

Les effets des médicaments d’ordonnance sur la conduite.

Les effets de la consommation de drogues diffèrent selon la manière dont ces drogues interagissent avec le cerveau, mais dans tous les cas, les facultés nécessaires pour la conduite sécuritaire d’un véhicule sont affaiblies. Ces facultés comprennent les capacités motrices, l’équilibre, la coordination, la perception, l’attention, le temps de réaction et le jugement.  Ces drogues procurent à celui qui les utilise un sentiment d’euphorie, de somnolence, de relaxation et diminuent la sensation de douleur.

Éliminer le risque

Les jeunes conducteurs courent déjà un risque plus élevé d’accidents de la route, car les nouveaux conducteurs manquent souvent d’expérience derrière le volant.

Conduire sous l’influence de drogues ou d’alcool, ou des deux, est extrêmement dangereux. En plus d’être illégal, l’usage de tout psychotrope rend la conduite dangereuse, tout comme la conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool. Prendre le volant avec les facultés affaiblies par la drogue, c’est mettre en danger non seulement la vie du conducteur, mais aussi celle de ses passagers et des autres usagers de la route.

Que pouvez vous faire?

Les parents peuvent faire une grande différence dans la vie des jeunes conducteurs en restant informés sur le sujet et en parlant ouvertement et fréquemment avec leurs adolescents. Les conversations sur les comportements à risque comme la drogue au volant et le fait d’être le passager d’une voiture conduite par une personne avec facultés affaiblies sont essentielles.


La drogue au volant : autres références et ressources

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