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Être parent d’une nouvelle génération

Notre génération de parents se targue d’être à l’affût des besoins de nos enfants.

En ce qui a trait à la consommation de drogues et d’alcool, cependant, notre connaissance des pressions et des influences exercées sur nos enfants laisse parfois à désirer.

Il est absolument impossible que nos enfants arrivent à bien nous familiariser avec leur génération. Pour eux, cela va de soi : expliquer leur génération, ce serait comme décrire l’air qu’ils respirent. De plus, on ne peut pas se mettre dans la peau de nos enfants en étant simplement amis avec eux. Peu importe le degré de proximité entre vous, rien ne changera le fait que vous avez été élevés à deux époques différentes. Par exemple, notre génération n’a pas grandi « en ligne ». Lorsque nous nous connectons au « vrai monde », nous nous rendons compte que les « comportements appropriés » de notre jeunesse ne sont plus du tout les mêmes aujourd’hui.

Être un parent réceptif

Savoir quelles possibilités et difficultés se présentent aux enfants sur Internet ou avec leurs amis est la première étape qui vous permettra d’être un parent réceptif. Les parents qui me consultent sont plutôt préoccupés (et à juste titre) par la vie privée de leur enfant, particulièrement en ce qui a trait aux traces qu’ils laissent par écrit. Je me souviens avoir écrit des messages révélateurs à mes amis, et je ne voulais pas que mes parents les lisent. Or, Internet n’est pas vraiment un journal intime ni une conversation secrète avec un ami; c’est plutôt un lieu public, et ce n’est pas le fait que très peu de parents fréquentent ces lieux virtuels comme Facebook , Instagram, Snapchat et d’autres  qui y changera quoi que ce soit. Avant que mon enfant ne quitte la maison pour se rendre à un concert, à une fête, chez un ami, au centre commercial, au restaurant ou ailleurs, je leur pose des questions de façon à avoir une idée claire des dangers auxquels ils s’exposent. Pour savoir quelles questions poser, il faut savoir où se rend votre enfant. Par conséquent, pour en savoir sur les dangers que posent les lieux virtuels, naviguez sur certains des plus populaires réseaux sociaux et regardez qui s’y trouve et ce qu’ils y font. Vous pouvez faire ce genre de recherche sans empiéter sur la vie privée de votre enfant.

Fixer des limites

Comment établir des règles sans avoir l’air d’un sergent-instructeur? Aucun parent n’aime faire l’inquisiteur ou voir son adolescent plein d’amertume parce qu’il doit répondre aux fameuses questions comme « Où vas-tu? », « Qu’est-ce que tu t’en vas faire? » ou « Qui sera avec toi? » Voici quelques stratégies que vous pouvez essayer :

  1. Mettez l’accent sur les aspects positifs : « Nous avons déjà formé une bonne équipe. [La fois où je t’ai aidé à réaliser ton projet de sciences, où je t’ai aidé à améliorer ton service au tennis, etc.] Faisons équipe pour t’aider à rester en sécurité et en santé. »
  2. Discutez de ce dialogue : « On dirait que nous en arrivons toujours à ce point… Puisque je ne fais que mon travail, et que je vais te poser des questions chaque fois que tu sors de toute façon, ne pourrions-nous pas essayer de rendre ce processus plus aisé? »
  3. Faites preuve d’humour : « Bon, c’est l’heure de mettre mon chapeau de parent. Tu comprendras que c’est à ce moment que je dois te poser les fameuses questions… »

De plus, si vous croyez que votre enfant prend des risques relativement à sa santé mentale, à ses amitiés ou à sa réussite scolaire, vous devez trouver comment l’aider. J’ai vu des adolescents se mettre en colère parce que leurs parents vérifiaient si tout allait bien. J’en ai vu d’autres reprendre leurs mêmes comportements risqués malgré l’intervention de leurs parents. Par contre, la réaction la plus courante – et de loin – chez ces adolescents est le soulagement. (Ils ne l’avoueront jamais à leurs parents, évidemment!) Récemment, une jeune femme m’a dit ce que bon nombre d’adolescents m’avaient déjà confié : « Je suis soulagée d’être privée de sortie, en fait. J’étais en train de perdre la maîtrise de moi-même. J’avais besoin d’une pause. »

par Alison Birnbaum, travailleuse sociale clinique agréée.

Mme Birbaum pratique la psychothérapie à New York et au Connecticut depuis 25 ans. Dans le cadre de son travail clinique, elle aide des adultes, des adolescents des enfants et leurs familles à faire face à des problèmes allant de la maladie mentale à la consommation de substances illicites en passant par le divorce et les problèmes d’intelligence émotionnelle. Alison est également consultante pour la Campagne nationale antidrogue menée dans les médias à l’intention des jeunes (National Youth Anti-Drug Media Campaign), dans le cadre de laquelle elle offre ses conseils spécialisés au sujet d’une variété d’initiatives médiatiques et rédige des chroniques pour TheAntiDrug.com. Elle faisait auparavant partie du comité d’experts sur les changements comportementaux de la Campagne.

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