COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pour diffusion immédiate
OTTAWA, 4 août 2020 – Une crise parallèle persiste à l’ombre de la pandémie – la crise des opioïdes continue à faire des ravages.
Les difficultés engendrées par la COVID 19 ont relégué au second plan le fait que la crise des opioïdes ne cesse de prendre de l’ampleur, résultant en une consommation accrue et problématique des drogues ainsi qu’une augmentation des surdoses et des empoisonnements accidentels un peu partout au pays.
C’est chez les jeunes Canadiens de 15 à 24 ans que le besoin de soins hospitaliers après avoir fait une surdose d’opioïdes connaît la plus forte augmentation. (Gouvernement du Canada – La crise des opioïdes au Canada (fiche d’information).
« Alors que nous sommes déjà confrontés à des difficultés sans précédent pendant cette pandémie, nous ne voulons pas prendre le risque de voir nos enfants consommer des médicaments à des fins non médicales », déclare Chantal Vallerand, directrice générale de Jeunesse sans drogue Canada (JSD). «Nous incitons les parents à être encore plus vigilants et à conserver les médicaments sous ordonnance dans des endroits sécuritaires et hors de la portée des enfants et des autres membres de la famille. »
La Campagne annuelle de récupération de médicaments de Jeunesse sans drogue Canada a pour objectif de communiquer à toutes les familles l’importance de placer dans un endroit sécuritaire les médicaments d’ordonnance et de retourner tous médicaments périmés ou inutilisés à la pharmacie de leur choix pour une élimination écologique et sécuritaire.
Une étude ontarienne* révèle qu’un étudiant sur 10 au secondaire admet s’être servi d’un médicament d’ordonnance à des fins non médicales – et la plupart d’entre eux affirmaient avoir trouvé ces médicaments à même l’armoire à pharmacie familiale. Traduit en chiffres, ceci représente près de 310 000 jeunes au Canada. (Estimation de JSD)
Il y a lieu de se préoccuper du fait que les jeunes peuvent envisager d’avoir recours aux substances pour faire face à des sentiments de stress, d’angoisse, d’ennui ou d’isolement pendant la pandémie. Pour réduire la possibilité d’un usage « récréatif » de médicaments par les jeunes, il importe plus que jamais pour les parents et les divers aidants d’entreposer et de disposer des médicaments inutilisés en toute sécurité.
48 % des foyers canadiens possèdent des médicaments sous ordonnance potentiellement dangereux, et seulement 11 % de ceux-ci conservent ces médicaments dans des endroits sécurisés ou verrouillés. (Sondage de JSD, 2017).
Les médicaments d’ordonnance et en vente libre qui sont conservés dans des armoires à pharmacie non verrouillées peuvent facilement servir à des fins non médicales et engendrer une consommation problématique.
« C’est un excellent réflexe de protéger vos vieux médicaments en attendant de les rapporter »
Cette année, la « Fée des pilules » fait un retour pour rappeler aux parents qu’en réalité, elle n’existe pas – de sorte qu’ils doivent se responsabiliser pour assurer eux-mêmes la sécurité de leurs enfants. La Campagne nationale de récupération de médicaments est promue dans le cadre d’une campagne multimédia conçue par l’agence de publicité FCB de Montréal.
Plusieurs organisations se sont jointes à Jeunesse sans drogue pour promouvoir la Campagne nationale de récupération de médicaments y compris l’Association de récupération de produits santé (ARPS).
« Nous pouvons tous jouer un rôle actif pour protéger nos jeunes et les garder à l’abri d’un usage non médical des médicaments sous ordonnance. Les médicaments gardés à la maison peuvent être ingérés accidentellement par les enfants, utilisés par d’autres membres de la famille, volés et revendus sur le marché noir. Poser des gestes concrets, par exemple sécuriser tous les médicaments présents à la maison et rapporter les médicaments inutilisés, en vue de leur disposition sécuritaire, dans une des pharmacies du réseau de l’ARPS contribuera énormément à protéger les jeunes canadiens des risques de surdoses accidentelles et de consommation problématique de ces mêmes drogues. » Terri Drover, directrice générale, Association de récupération de produits santé.
À propos de Jeunesse sans drogue Canada
Jeunesse sans drogue Canada est un organisme à but non lucratif du secteur privé qui crée et diffuse des messages de sensibilisation et de prévention des drogues avec l’aide de ses partenaires œuvrant dans les domaines de la publicité, de la recherche et des médias, JSD offre aussi aux parents des outils et des conseils pertinents pour faciliter le dialogue avec leur(s) jeunes sur son site Web : jeunessesansdroguecanada.org.
* Centre de toxicomanie et de santé mentale, CAMH, Sondage sur la consommation de drogues et la santé des élèves de l’Ontario (SCDSEO) – rapport, 2019