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Culture populaire et valeurs familiales

Comment pouvons-nous leur inculquer nos valeurs sans les sermonner, les harceler ou les exaspérer?

Par Alison Birnbaum

Une adolescente de 15 ans inscrit les mots « très sexy » à son profil Facebook, auquel elle ajoute des photos provocantes d’elle et d’une amie dans sa chambre.

Lors d’une fête, un adolescent de 14 ans prend des médicaments d’ordonnance volés dans l’armoire à pharmacie familiale et cale quelques bières. Un autre fêtard filme la scène et les comportements embarrassants qui en résultent, puis téléverse la vidéo sur YouTube. Tous ses amis partagent la vidéo sur leurs pages Facebook, ce qui incite d’autres personnes à regarder et à partager le fichier.

Une jeune fille de 13 ans pirate la boîte de courriels d’une « amie » et envoie un courriel d’insultes aux contacts de cette « amie ». La victime a l’impression de ne disposer d’aucun moyen de se défendre.

Dans chacun de ces exemples, un adolescent reproduit une action que d’autres jeunes de son milieu ont commise. Il est normal que les adolescents essaient de s’intégrer à la culture des jeunes et de repousser les limites.

Que pouvons-nous donc faire, à titre de parents, pour façonner les valeurs de nos enfants et les inciter à se forger une identité distincte de la culture populaire?

1. Parlez-leur de vos propres valeurs (sans les sermonner!). Expliquez-leur quelles sont les valeurs qui définissent votre vie, dites-leur pourquoi vous les avez choisies et offrez-leur des exemples où vos valeurs étaient en harmonie – ou non – avec la culture populaire. Posez-leur ensuite de bonnes questions (par exemple : « Crois-tu que nous nous attendons à ce que tu agisses différemment d’un personnage de Pretty Little Liars ») et écoutez bien leurs réponses.

2. Établissez des règles relativement à l’utilisation des moyens de communication dans votre foyer. Les décisions relatives à l’utilisation de Facebook, du téléphone mobile et des courriels reviennent aux parents. De nombreux parents déterminent que, puisque Facebook et Instagram sont des tribunes publiques (un constat étayé par le fait que les employeurs consultent dorénavant ces sites pour trouver des renseignements sur les candidats pour un poste), vous les considérerez comme publiques à la maison également. Les parents peuvent donc dire à leurs enfants que leurs activités en ligne feront l’objet de contrôles de routine; ainsi, il n’est pas question de les espionner, ce qui peut mener à des conflits. Bon nombre de familles choisissent d’installer l’ordinateur dans une salle commune de la maison, ce qui facilite la supervision.

3. Établissez des règles contre l’utilisation de la technologie pour persécuter ou harceler les autres. Puisque les ordinateurs et les gadgets offrent aux enfants un certain détachement (on ne peut voir la souffrance dans les yeux de l’autre ni l’entendre dans sa voix), il est important de rappeler aux enfants ce qui constitue un comportement cruel et préjudiciable.

4. Montrez à votre enfant à faire preuve d’une bonne dose de scepticisme. Aidez votre enfant à prendre du recul par rapport à la culture populaire, de façon à ce qu’il puisse en voir les bons et les mauvais côtés. Les adolescents détestent se sentir manipulés. Ils ne veulent pas avoir l’impression de se faire dire quoi faire ou penser par leurs parents… ou par les médias. Comme parents, nous devons inciter nos enfants à acquérir un esprit critique du monde qui les entoure, à remettre en question les idées ou les actions préconisées dans Internet, dans le monde de la musique ou à la télévision ainsi qu’à adopter des comportements sains fondés sur leurs valeurs personnelles.

Alison Birnbaum, travailleuse sociale clinique agréée, pratique la psychothérapie à New York et au Connecticut depuis 25 ans. Dans le cadre de son travail clinique, elle aide des adultes, des adolescents des enfants et leurs familles à faire face à des problèmes allant de la maladie mentale à la consommation de substances illicites en passant par le divorce et les problèmes d’intelligence émotionnelle. Alison est également consultante pour la Campagne nationale antidrogue menée dans les médias à l’intention des jeunes (National Youth Anti-Drug Media Campaign), dans le cadre de laquelle elle offre ses conseils spécialisés au sujet d’une variété d’initiatives médiatiques et rédige des chroniques pour TheAntiDrug.com. Elle faisait auparavant partie du comité d’experts sur les changements comportementaux de la Campagne.

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